L’art de la magie consiste à détourner l’attention.
Et du lobbying d’occulter les questions cruciales.
Pour résoudre un problème il faut trouver la bonne question:
Les pesticides, ils servent à quoi ?
Une vie sans pesticides semble impensable, et remettre en question leur utilité est presque un sacrilège.
« Nous avons besoin de pesticides parce que tant de gens meurent de faim. »
La moitié des céréales mondiales n’est pas consommée par des humains.
La politique agro-économique arrange un gaspillage systématique de nourriture : Depuis des décennies les pays industrialisés se plaignent de la pression sur les prix par la surproduction, ainsi ils subventionnent la destruction de nourriture par le bétail et la mobilité.
Alors que des millions de personnes meurent de faim.
Pourquoi avons-nous besoin de pesticides toxiques pour des récoltes record alors que la politique détruit plusieurs fois plus de nourriture que tous les insectes, champignons et fleurs réunis ?
Dans le même temps, les pays industrialisés comme la Suisse importent jusqu’à la moitié de leur consommation, souvent même de pays où règne une pauvreté extrême. (Non seulement notre riz, aliment de base, est importé, une grande partie du blé provient également de l’Inde).
Les gens ne meurent pas de faim parce qu’il n’y a pas assez de nourriture, mais parce qu’ils n’ont pas assez d’argent.
La faim n’est pas un problème agricole, mais un problème politique. Et morale
La prise de contrôle de l’agriculture par l`industrie chimique
Pour produire de la nourriture il faut de la terre, de la pluie, des semences, des engrais, des machines, des paysans et du savoir-faire. Rien de plus.
L‘engagement soi disant humanitaire de l’industrie chimique insistant sur son droit à l’irresponsabilité lui permet de saisir le monopole de la gestion technique sur l’agriculture. Et d’enrichir les champs, l’alimentation et la population avec ses poisons, une fidélisation de la clientèle et une promotion lucrative des ventes des départements pharmaceutiques.
En rachetant toutes les entreprises de semences, abolissant le privilège de l’agriculteur, interdisant les variétéstraditionnels et surtout avec le land-grabbing, l’industrie agro-chimique tente de créer un monopole alimentaire.
La politique agro-économique confie le combat contre la famine à des gestionnaires qui gagnent plus en une heure que les plus pauvres ne gagnent en une vie entière. Et qui promettent de résoudre tous ces problèmes que nous n’aurions pas sans eux.
Des carburants agricoles pour des SUV obese?
Des voitures et des steaks un peu plus petits et des enfants en bonne santé et bien nourris seraient mieux pour presque tout le monde.
Sauf pour les industries et les investisseurs irresponsables et sans scrupules.
*Privilège de l’agriculteur : Les agriculteurs étaient autrefois autorisés à ressemer leurs semences.
email: science-thriller@bluewin.ch